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Plus connu que la fatigue autobiographique

c’est une sorte d’exil intérieur que je constate

ici dans l’eau des yeux

j’ai pu atteindre accroupi serrant contre les jambes les paysans qui passent

alors parfois sous le soleil pénètre sans le souffle du vent

l’herbe qui bouge

et le petit nuage que personne ne remarque nous l’avons vu ensemble

un jour monotone mais pénétrant un allaitement soudain rauque au lit d’une femme m’arrivera

et sans pitié pour la campagne un silence fervent et de vice absurde cri au miroir du matin

sans peine sans fièvre en ce temps où la nuit de l’asphalte allumé sur les places et toujours dans une infini chute un grand silence assombri le ciel que martèlent les chansons de la rue

là où personne dans les prés où personne un soir de mars où il faisait chaud ont réchappé ont résonné serré contre ma compagne je fumais en cachette appuyés sur ces jolies genoux

elle devait être nue et je rentrai satisfait dans la nulle douceur des lèvres

à l’instant où la ferveur du frisson se dissout entre l’ombrelle de sa robe au ton clair

mais le wagon de troisième pour souffrir ma conduit certainement vers un fumeur de pipe

là devant les monceaux de maisons

ça fait plaisir ai-je dit avec un ivrogne plein de tatouages au couleurs du monde du travail en prison

je me baladait comme si j’étais l’ami l’homme mort qui aujourd’hui à retrouver un ami dans un dernier soupir en robe rouge

un peu nigaudes ses caresses mais au sourire finaude d’une autre femme qui attend l’éveil

jadis comme dans la rue l’enfant ne sait pas qu’elle est fantastique

imbéciles d’angoisses me passeront

imbéciles sursauts, tu marches vers l’amour

Cesare Pavese.

LA CINQUIÈME PROSE
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